samedi 12 décembre 2009

Le Paradis de Parisot















Quel débat surréaliste hier chez Frédéric à " Ce soir ou jamais ", La vedette de la soirée était Mme Parisot patronne du MEDEF ex CNPF, en deux mots patronne des patrons.


On s’y attendait : la crise ce ne sont pas les Patrons ni les entreprises, la faute revient aux gouvernements, américains notamment, pour les subprimes et la finance en général. Car il ne faut pas confondre la finance donc la bourse et Cie avec le Capitalisme ! Ah bon ! je sais qu’il faut tout entendre et laisser parler mais là comme dirait notre ami le Canard le mur du çon est dépassé. Ah j’oubliais l’autre fautif : le régime communiste chinois, oubliant les yeux doux des patrons à ces diables de Rouge !

Elle était en grande forme la Parisot ainsi que trois compères face à un pauvre bougre d’obédience marxiste (lire ringard): à ce sujet le marxiste serait-il plus ancien que le capitalisme ?
Oui mais vous répondront les purs et durs du suage de burnous, ce dernier a su évoluer, évoluer de crise en crise de 1929 à 2008.

Mais la crise ce n’est quand même pas la guerre dirent-ils tous en chœur, ben non, c’est une évidence, quoique, en14 dans les tranchées, sous les bombes et les shrapnells, tout le monde y était, paysans, patrons, instits, profs, curés, ouvriers etc…. Par contre les victimes des crises qui sont-elles ? Toujours les mêmes ceux qui vont se retrouver au chomdu où à la rue virés de leur logement. Pour les autres rien ne change, les ventes de bateaux de luxe se portent bien, on voit toujours dans nos rues les 4x4 panzers répandre leur doux parfum de misère, les boutiques de luxe ne ferment pas porte, les traders touchent toujours leurs surprimes à telle enseigne qu’on parle de les imposer, tiens parce qu’ils ne l’étaient pas ?

Et pendant ce temps là on amuse la galerie avec son identité. Quelle est l’identité des chômeurs, des sans papiers, des sans logements, des laisser pour compte ? Leur identité c’est aussi leur travail, leurs papiers, leur logement, n’en déplaise à Mr Besson, le cinquième élément de l’UMP.


Et surtout, surtout Mme Parisot a bien insisté ainsi que ses compères : il faut prendre exemple sur les peuples du Nord de l’Europe qui eux sont consensuels, avec comme sous entendu les syndicats et leurs adhérents ne le sont pas suffisamment chez nous, les patrons l’étant eux, c’est pour cela que les syndicats doivent se rallier à leur préconisations car ce sont eux et Mme Parisot qui savent, les syndicats ringards n’en travant que dalle à l’économie.
Décidément homme ou femme à sa tête, le patronat français ne changera pas : toujours aussi "moderne"!
Ce ne sont pas eux, nos chers patrons, qui licencient pour un ratio aux actionnaires à deux chiffres ?
Ce ne sont pas eux qui augmentent les cadences, qui stressent leurs cadres, qui les dressent les uns contre les autres en leur montrant la porte où ça se bouscule pour les remplacer?


Ce n’est peut-être pas la guerre car ils ne meurent pas tous, mais tous en sont frappés.
Tout cela est la faute des financiers qui ne sont pas des entreprises, qu’on se le dise !
Les banques qui ont prêté de l’argent à des insolvables n’étaient pas des entreprises, ceux qui ont vendus ces maisons, bénéfice à l’appui, sachant que les acheteurs ne pourraient les rembourser ce qui leur permet de les racheter à bas prix pour les revendre à nouveau, n’étaient pas des entrepreneurs, dixit Laurence.


Je termine par le clou du "spectacle" du one woman show de la dame, je cite "c’est faux de dire que le revenu des salariés a baissé par rapport aux revenus du capital" même le Président Sarkozy le croyait, c’est dire, mais il a du admettre son erreur (du jamais vu) rapport de l’INSEE à l’appui, ils ont du en faire des heures sups les gars de l’INSEE pour trouver ça (heures sups non imposables!)
Pour une nouvelle c’est une nouvelle, en fait, la baisse du revenu salarié est simplement une impression, si si vous avez bien lu, due aux dépenses nouvelles qui viennent grever le portefeuille des ménages : téléphone portable, Internet, écran plat etc… Donc pour se résumer, ce ne sont pas les salariés qui gagnent moins mais c’est qu’ils sont plus dépensiers.
Quelle démonstration !
Je pense honnêtement qu’il faudra dans l'avenir imposer la ceinture de sécurité dans les salons afin, devant cela, d’éviter le risque de chute de fauteuil !
En résumé c’est fous, nous autres français, la chance que l'on a d’avoir de tels patrons avec à leur tête Mme Parisot. C'est paradisiaque, yaka demander aux gars de France Télécom, Continental etc...la liste est vraiment trop longue pour les citer tous.
Pour terminer je cite ma phrase préférée du Père LACORDAIRE à la chaire de Notre Dame
Dans les années 1848 et qui elle n’est toujours pas ringarde.


" Entre le riche et le pauvre, le suzerain et l’esclave, le patron et l’ouvrier, la loi libère, la liberté enchaîne "


Le consensus a ses limites où l’état doit intervenir face à l’intransigeance patronale qui elle ne se dément pas, c'est la grande leçon de la crise que nous vivons mais restera-t-elle dans les mémoires ? On peut en douter en écoutant de tels propos.


Joyeux Noël à tous et bonne année 2010

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=881

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