mardi 7 juillet 2009

Les Pousse-caddies du Dimanche




 
 
Travailler le dimanche, c’est reparti mais on sait depuis belle lurette que les arnaques sont toujours au programme quand tous sont partis se dorer la pilule au bord de l’eau.
Il sera toujours temps à la rentrée de découvrir qu’une nouvelle fois on a été refait dans les grandes largeurs.
De plus, pour faire complet, nos élus ont rédigé un projet de loi le plus complexe possible pour permettre à l’arrivée, qu’en fait, partout en France, dans les pires conditions pour les salariés les magasins quels qu’ils soient puissent ouvrir le Dimanche.
Jugez-en plutôt, aux termes de la loi, pourront ouvrir le dimanche :
1/ les enseignes des grandes métropoles Paris, Lyon, Marseille et Lille.
2/ Tous les magasins des zones déclarées touristiques. Ah bien, comment et par qui sont elles baptisées touristiques ces zones? Dans ce cas il n’est prévu pour les salariés ni compensations salaires ni acte de volontariat , tous volontaires !
Cela fera, la France étant le premier pays touristique au monde, quelque chose comme 75% du territoire, sans compter que les exclus réclameront bien vite leur classement en zone touristique. Donc à terme il ne restera qu’ une peau de chagrin pour ne pas ouvrir ses boutiques le Dimanche, des sortes d’exclus de la consommation, du racisme anti pousse-caddies…littéralement insupportable !
Ainsi quelques mois après la promulgation de la loi la France entière sera concernée.
Si je dénonce par avance cette loi scélérate ce n’est pas par convenance personnelle, je suis à la retraite, mais c’est pour ceux qui sont encore dans le monde du travail, il y avait déjà les postés, le mari en trois huit qui ne voyait sa femme dans la semaine que le matin au retour du boulot pendant qu’elle y allait, pour peu qu’elle travaille dans un commerce il ne la verra même plus le Dimanche, vous me direz…il pourra ainsi tranquillement pousser le caddie avec sa marmaille et faire les courses de la semaine le jour du Seigneur. Ceci peut-être inversé la femme en trois huit le mari au turbin le Dimanche puisque maintenant, avancée de la modernité, les femmes peuvent travailler de nuit…On progresse.
Quant au volontariat, il faut être député et n’avoir jamais mis les pieds dans une entreprise privée pour raconter ce genre de conneries. Un chef d’entreprise fera, volontariat ou pas, travailler qui il veut le Dimanche, la modernité donnant des facilités plus grandes à l’employeur pour licencier, il pourra arguer bien d’autres motifs que le refus de volontariat. Quant au droit à revenir sur son acte de volontariat, oui, oui ce sera prévu dans la loi ! C’est tout simplement du délire.
Quant aux pousse-caddies qui, paraît-il, réclament à grands cris ces ouvertures dominicales, ont-ils vraiment qu’une envie : consommer la semaine, consommer en vacances, consommer le Dimanche ?…Soit on nous cache, mais ce serait étonnant, le nombre des gagnants du loto et autre loteries qui seraient énormes! Soit les cartes de crédit vont avoir un coup de chaud et le nombre des sur endettés grimper dangereusement.
Et puis enfin ces pousse caddies du Dimanche n’ont-ils pas autre chose à faire pour changer de leurs habitudes, par exemple : faire une balade en forêt, un tour à vélo, aller au théâtre au cinéma, se rencontrer en famille et au pire regarder Drucker à la télé. Seraient-ils en panne d’imagination pour meubler leur Dimanche ? J’ai peine à le croire et pourtant on va nous sortir des super sondages pour nous prouver qu’il y a une demande du coté des consommateurs comme du coté des futures victimes salariées.
Nous vivons une époque moderne !

1 commentaire:

MARINE INCONNUE a dit…

Qu'un peu de souplesse soit devenu nécessaire est indéniable. Cela dit, "en faire trop" et trop loin sur la dérégulation du dimanche, c'est aussi une porte ouverte de plus sur des dérives tout à fait incontrôlables et peut-être imprévisibles, parfois souhaitées d'ailleurs par certains milieux (tjrs lesmêmes!). Attention! Nicolas Dupont Aignan l'a d'ailleurs ausi dit, pour lui c'est un recul de civilisation, je crois que s'il "va loin" en le disant comme ça, il n'a pas tort sur le fond. On nous a habitués à beaucoup trop de dérives, depuis une trentaine d'année!
Bien navicalement