vendredi 30 janvier 2009

La littérature française à travers les âges !




" Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.


Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.


Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.


Dieu sait pourtant que le Président se démène :


il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant


créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ;


c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.


L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.


Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.


Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.


Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.


On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé "



Victor HUGO, dans " Napoléon, le petit "
Nota : Toute relation ou correspondance avec un personnage existant est laissé à la responsabilté de chacun. Nous avons encore le droit de penser en notre for intérieur...Profitons-en !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Victor Hugo fut très sévère avec avec ce pauvre "Badinguet", qui ne laissa pourtant pas que des mauvais souvenirs, et conforta l'installation en France d'un réseau de chemins de fer dont on peut encore aujourd'hui être fier, entre autres choses.

Cela dit il était au moins aussi imprudent que celui à qui je pense aussi. On doit aussi se rappeler que les extravagances de la "cour" de Badinguet se sont fort mal terminées en 1870. Je vois un scénario de ce genre encore imprévisible dans le détail, se dessiner à l'horizon...

Les millions de cornichons qui votèrent pour l'intéressé il n'y a sans doute pas si longtemps, on ne les entend plus, comme c'est bizarre....

Ils n'ont sans doute pas pris sur le moment, toute la mesure du caractère très dangereux entre tous de ce choix.

J'ai entendu il y a peu et par deux fois en moins de deux semaines, une longue réflexion similaire venue d'un spécialiste linguiste et d'une philosophe:
(je le pensais tout seul dans mon coin, et fus bêtement content d'entendre enfin dire ça!)
- A force de laisser dériver l'utilisation et le sens premier des mots dans l'espace médiatique depuis des années, en nommant n'importe quoi n'importe comment, en général pour éviter d'appeler des "choses" pénibles simplement par leur nom, une grande partie des gens sont en train de perdre le sens des réalités et la capacité d'analyse simple des rapports de causes à effets....
Ceci est redoutable à terme!
On se "déculture" et la confusion mentale s'installe chez les plus vulnérables d'entre nous. D'autre part les systèmes scolaires sont en train d'être déstabilisé par le type de "réformes" mises en oeuvre actuellement, ce qui ne risque pas d'arranger les choses, tel est le commentaire que j'ajoute à leur discours plus fin que le mien ("pro" oblige) mais qui a le même contenu....

Le plus bel exemple est le terme "libéralisme", devenu symbole d'un système de l'oppression larvée que je nomme "fachisme mou" pour ma part. Je ne vois en effet rien de "libéral" là-dedans, dans le sens d'origine dans nos anciens dictionnaires! Au contraire, compte tenu des pratiques "à la mode" dans les grandes entreprises depuis des années, dont on sait que TOUT leur est maintenant permis! (en cela, c'est effectivement très "libéral", mais ça dépend pour qui...)

Avec l'homme, objet de cet article, je me demande s'il est cynique ou de bonne foi lorsque je l'entends "casser du banquier".
Compte tenu du cynisme bien connu de l'époque Mitterrand, j'ai plus confiance aux patrons des banques qu'en lui pour appuyer sur le frein, ce qui est fatalement en train d'arriver....

Affaire à suivre...
Thierry Bressol R/O
Bien navicalmement
http://souvenirs-de-mer.blogdns.net/

PS: En attendant, signons la pétition du très grand
"Appel des appels" en cours, rapidement visible via Google ou:
www.appels-des-appels.org/

(Il est tout à fait significatif que cela soit parti d'une initiative en provenance des "pro" de la psychiatrie...)

(impossible de faire accepter mon nom ici!)