dimanche 1 avril 2012

Fric et démocratie




Dans trois semaines nous aurons un bulletin à mettre dans l’urne. Pour l’instant le parti le plus important celui qui recueille le plus de non suffrages est celui des indécis. Ce sont eux que chaque formation politique va tenter de séduire. C’est difficile de séduire en amour comme en politique et, à mon humble avis, c’est beaucoup facile et tentant de faire peur surtout en direction d’une nation où le pourcentage de la jeunesse est plutôt faible.

Alors observez bien ce qui va se passer dans les prochains jours jusqu’au premier tour et avant le second. Notez bien les interventions des média, les événements et informations venant notamment de l’étranger. On oublie bien trop aisément la toute-puissance pris par le monde de l’argent et des finances. Pour eux leur seul but c’est le règne sans partage et ce qui les dérange profondément c’est le changement surtout en politique. Et ces consultations populaires où l’on donne ne serait-ce qu’une fois tous les cinq ans la parole aux non friqués les incommodent fortement.

Le monde du fric connaît le Président actuel qui ne leur a pas fait grand mal si l’on excepte ces rodomontades de Toulon et ces prises de position au Gvain non suivies d’effet notable et de plus il leur a donné des gages durant ses cinq années de pouvoir. Aussi est-il leur candidat préféré et cette oligarchie qui désormais gouverne le monde fera tout pour éviter le changement.

Pour elle ce n’est pas bien compliqué ; à combien estimez-vous le nombre de voix qu’apporterait à l’actuel Président l’annonce d’une future dégradation de notre notation financière ?
Un chiffrage exagéré, non vérifiable et doctement annoncé des promesses de la gauche ?
Le risque en cas d’arrivée au pouvoir de la gauche d’un débordement par le parti de Mélenchon ?
Oh, ce ne seront pas des annonces fracassantes mais plus insidieuses voir même sur le ton de la confidence qu’on pourra relever. Notez bien les différentes annonces à venir dans les média les prochaines semaines, cela m’étonnerait fort qu’on n’ait pas droit à ce genre de publications ou d’autres du même acabit. Le monde du fric a de quoi payer les imaginations les plus fertiles pour trouver de quoi faire trembler dans les chaumières et parler les vieux dictons : « on sait ce qu’on a mais on ne sait pas ce que l’on va avoir, cela pourrait être bien pire ! ». « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras ! ».

La démocratie et le suffrage universel sont la hantise du monde de la finance, il fait tout pour en affaiblir les effets et notre dette est un levier puissant pour attiser nos peurs et nos angoisses. Grâce à cette dette provoquée en partie par notre impéritie mais pas seulement, la mondialisation des capitaux et son corollaire qui est l’exploitation des plus pauvres dans les pays sous –développés en est la principale raison. Ainsi afin que cette oligarchie qui nous fait presque regretter les 200 familles qui elles au moins étaient de chez nous, puisse continuer à nous saigner tranquille, il va falloir nous faire peur !

La lutte est parfaitement inégale entre une finance sans frontières et un syndicalisme qui a du mal à s’internationaliser quand il n’est pas purement interdit dans certains pays comme en Chine. Cette mondialisation financière sans véritable réglementation et contre-pouvoir où toutes les manipulations sont permises pour notamment échapper à l’impôt qui est en majeure partie dans les pays démocratiques la meilleure manière de réduire les inégalités. Justement ce sont les inégalités qui font la richesse de cette globalisation friquée et qui sont leur principale source de revenus.
Alors méfiance : un dicton en vaut un autre « La peur est souvent mauvaise conseillère ! »
A bon entendeur et électeur je vous salue!

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