jeudi 11 novembre 2010

Dans la nasse...pieds et poings liés


 
 
Comment cela a-t-il pu arriver ? Cette semaine on commémorait, je pourrais plutôt dire on récupérait en grandes pompes la mémoire du Général. Je n’ai pas observé de casque anti-bruit sur les oreilles des participants et pourtant le retournement du Grand Charles dans sa tombe devait faire un bruit assourdissant.
Ah non ! Pas à cause de la présence du petit Nicolas qui tentait de redorer son blason à bon compte. Quelques heures pris sur un emploi du temps hyper chargé afin de pouvoir pénétrer à la Boisserie, Quel symbole ! Même sans avoir à baisser la tête, c’était peu au regard du bénéfice escompté auprès des béats du journal télévisé !
Mais ne pensez vous pas que la France, indépendante et souveraine comme il la désirait, à la merci d’un point de plus d’une agence de notation d’outre Atlantique, un horrible machin de plus, anonyme de surcroît, n’est pas de nature à faire bouger le Grand Charles dans sa tombe ? Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
Ceci dit il faudrait ajouter, en voyant le concert de louanges venant de tous cotés, de la droite comme de la Gauche, la phrase prononcée lors de l’assassinat du duc de Guise "Il est encore plus grand mort que vivant"
La France est désormais à la merci d’une agence de notation apatride puisque désormais la finance internationale n’a plus qu’une patrie : le Fric, son président, inconnu, sa devise, toujours plus, son drapeau dans la poche.
Mais quelle histoire ! Un vrai roman policier. A l’origine deux irresponsables, Margaret et Ronald qui institue le fric roi, plus d’entraves à la circulation de l’argent et toujours plus d’argent sur et sous la table en déréglementant à outrance. Les deux compères se frottaient les mains. Dans un premier temps cela dopa le marché, stimulant la croissance. L’argent coula à flots. Mais nos illustres penseurs économiques, seules références désormais, n’en finissent pas de cogiter pour savoir que faire de toute cette manne… ben, le recyclage étant de mode, de l’argent, du fric tout simplement ! Quelle trouvaille !
Et pendant ce temps là on faisait plutôt mal que bien une sorte de super état qui n’en était pas un : l’Europe! Dans la logique du temps : un grand marché et comme cela ne suffisait pas une monnaie unique. Les autres se frottèrent les mains, les Etats-uniens avec leur planche à billets les Chinois avec leur petit Yuan. L’Euro n’avait plus alors qu’à grimper vers des sommets plombant ainsi nos exportations tout en réjouissant nos amis germaniques adorateurs de monnaie forte.
De l’autre coté de l’Atlantique on vit apparaître à la tête de la super planche à billets un autre menteur de haut vol, Mister Busch, qui fit croire à tous ou presque (merci Jacques) que Sadam était prêt à raser la terre entière avec ses armes de destruction massive. D’où envoi d’un corps expéditionnaire quelque peu international. Pour cela il fallait trouver de l’argent, pas de problème la planche repris du service et on serra la ceinture des petits "américains" qui ne purent rembourser les prêts de leur maison achetée à crédit. Qu’à cela ne tienne, on les fout dehors mais les banques ont du mal à récupérer leur bille. Faillites en cascade, tout étant désormais globalisé cela se répercute ailleurs, en Europe notamment, et c’est la crise avec les conséquences que l’on sait.
Alors les "Grands de ce monde" le Gvain se réunit sous les regards de la presse toute béate d’admiration: on allait voir ce qu’on allait voir ! Finie la liberté sans entraves de la finance apatride, finis les paradis fiscaux, finis les bonus extravagants des Traideurs etc...
Et qu’est-ce qu’on a vu? On a vu que ceux qu’on devait réglementer, mettre au pas, amener à la raison c’est eux qui maintenant nous réglementent, ce sont eux qui désormais nous notent.
Et cela tout en conservant les Paradis fiscaux décrétés incontournables pour une saine économie (sic), les Traideurs continuant à toucher des bonus mirobolants. Tout est reparti comme avant, comme si le retour de la crise n’ était qu'une illusion de plus.
Et cerise sur le gâteau, ces messieurs rois du fric, les Traideurs, continuent d’inventer des produits que même les banquiers et les journalistes financiers ne peuvent comprendre ! C'est dire !
Ainsi, on peut nous raconter ce qu’on le veut nous sommes désormais en matière de finances définitivement, sans recours possibles, d’une ignorance crasse.
Dans cette situation fi de toutes les politiques sociales, muselé les états providences, la honte absolue dans ce monde du fric roi.
D’où ces réformes nécessaires mais injustes dans leurs implications telle que celle des retraites que nous venons de vivre.
Si bien que désormais la gauche est bien en peine de présenter un programme qui soit à la fois social et crédible.
On y est désormais : pour avoir voulu échapper à la dictature du prolétariat nous sommes maintenant sous la dictature et la coupe des marchés et cela je le crains pour un bon moment.
Quelques hurluberlus mis à part dont nous faisons partie qualifiés de ringards adeptes de la solidarité nationale, toutes les autres nations les unes après les autres se rangent et se plient aux diktats des marchés.
Les Gaulois au temps de César étaient déjà qualifiés d’irréductibles, je conclurais en disant que l’intégration se porte bien car malgré les vagues d’immigrations successives nous le sommes toujours autant et c’est tout en notre honneur.
Les Manifs contre le projet inique des retraites ont étonné le monde, eh bien tant mieux, dans ce contexte ce n’est pas la victoire qui importe mais le combat.
 

2 commentaires:

MARINE INCONNUE a dit…

Et oui, ceci complète utilement mes pages :
http://souvenirs-de-mer.blogdns.net/spip.php?article80
(spéciale "orangerie") et
http://conflictualitic.canalblog.com/archives/2009/11/09/15752192.html
(Charle De Gaulle, ou "Le Mur"!)
Bien navicalement!

MARINE INCONNUE a dit…

D'autre part, "Conflictualitic" traitera des "manif" la semaine prochaine. Qu'on se le dise!
http://conflictualitic.canalblog.com/archives/2010/09/28/19183588.html