mardi 17 novembre 2009

A la mi mandat


 
A la mi mandat l’ardoise est salée et le chèque sans prévisions. Mr Sarkozy a été élu par les français essentiellement pour faire des réformes, pour faire bouger un peu la France, qu’en est-il advenu? A lire les sondages actuels manifestement les réformes faites au pas de charge et souvent à la va vite n’ont pas séduit les Français.
Lors de son arrivée aux commandes les caisses étaient plus que vides maintenant c'est le gouffre.
Je sais, y a la crise, qui en ce domaine a bon dos. Le bouclier fiscal, qui nous coûte si cher, l’a précédé, sans le moindre résultat : les évasions fiscales perdurent, ceux qui rapatrient leur fric sont pouièmes, les heures supplémentaires …qui en fait?

On aurait pu penser qu’avec l’arrivée de la crise Monsieur le Président lèverait le pied sur les réformes onéreuses, que nenni, les promesses électorales sont érigées en dogme.

On a fait les yeux doux à l’Europe entière pour baisser la TVA des restaurateurs (3 milliards). Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner ce qui allait se produire: l’absence de renvoi d’ascenseur par les restaurateurs avec tous de bonnes raisons.

Maintenant on s’attaque à le taxe professionnelle, impôt imbécile aurait dit en son temps le grand François, pour cela le petit Nicolas utilise un fusil à deux coups, il supprime cette taxe sans en prévoir à long terme son remplacement, ainsi il tient sa promesse électorale et met dans l’embarras les maires et conseils généraux à majorité de gauche, mettant en cause une des principales réformes réussies de la gauche, la décentralisation .
Je ne parlerai pas de l’enseignement où chaque année on supprime allégrement de nombreux postes alors qu’en phase de désindustrialisation notre seule bouée de sauvetage est l’enseignement et la formation.

Venons-en à la justice. Deux obstacles demeurent sur la route du pouvoir absolu, les collectivités locales et régionales où domine la gauche et l’indépendance de la justice. Qu’à cela ne tienne, les collectivités locales vont être muselées par le manque de moyens financiers avec la disparition de taxe professionnelle et la réforme des collectivités locales.
Quant à la justice la suppression prévue du juge d’instruction indépendant du pouvoir et remplacé par un magistrat du parquet, aux ordres, fera le reste. La ficelle est grosse, finis les enquêtes gênantes sur les puissants, les courtisans, les bien en cour, les politiques de la majorité. La Justice manquait cruellement d’argent non seulement elle passe à coté des largesses présidentielles mais de plus on lui coupe ses ailes.

En résumé les Français avaient élu un réformateur ils se retrouvent à mi mandat avec un panier percé.

Et pendant ce temps là on amuse le bon peuple avec une crise identitaire : c'est quoi être Français ? Là, on en reste coi !

On parle de sa volonté de ne pas se représenter. Et si Monsieur Sarkozy jouait la politique du pire ? En laissant à son successeur une dette si colossale que le pauvre n’aura d’autres solutions que la rigueur.

Car cette rigueur budgétaire il faudra bien qu’un jour elle advienne, l’Europe saura nous y contraindre.

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