lundi 3 août 2009

Et c'est reparti !


 
La bourse remonte, les gogos sont à la fenêtre prêts à se faire gruger, les " traders " ont retrouvés leur salaire mirobolant ainsi que les parachutes dorés, qui sont d’ailleurs plutôt des parapentes directionnels. Les paradis fiscaux grâce à quelques gages sans conséquences pour les placements étrangers donnés à la communauté internationale, reprennent de la vigueur.
Ainsi, comme je le disais dans un précédent commentaire, tout va repartir comme avant, comme s ‘il ne s’était rien passé. Les taux d’intérêt sont au plus bas mais les banques veillent aux mauvais payeurs! jusqu’à quand?

Lehmann Brothers mis à part, les banques se sont sortis plutôt bien de cette affaire. Les états les ont sauvés en leur prêtant notre argent que pour certaines elles ont vite fait de rembourser pour pouvoir traiter "dignement" leurs traders !
Les initiés vont de nouveau s‘en mettre plein les poches. Car il en est des initiés comme des dopés de la Grande Boucle, on sait qu’ils sont présents, on en attrape quelques uns pour rassurer le bon peuple, mais le gros du peloton se porte bien.
Je ne vois d’ailleurs pas comment les surveillants de la bourse eux qui se sont montrés incapables de détecter les fraudeurs de haut vol style Madoff, pourraient chasser et prendre la main dans le sac les initiés en délit. Comme pour les chasseurs des dopés du tour ils ont toujours un peloton de retard.

Voilà, la crise va peut-être se terminer et tout reprendre comme avant. La véritable arnaque est de nous avoir fait croire que l’on pouvait "moraliser" le capitalisme, immoral par nature, que l’on pouvait réglementer les paradis fiscaux hors de toute réglementation. La déréglementation étant le but même de la globalisation : échapper à toutes contraintes sociales et nationales en l’absence d’accords internationaux toujours à venir et que l’on peut classer dès maintenant en Arlésienne globalisée. Et tous les Gx n’y changeront rien.
Tout ceci avec l’aide des grands media "d’information", ne délivrant plus que de l’émotico-information tant le coté émotion prend de plus en plus le pas sur l’information instructive et libre. On préfère nous abreuver d’une énième séquence sur la grippe H1N1 avec dramatisation à outrance et qui en fait se révèle beaucoup moins grave que nos grippes saisonnières habituelles : trois jours d’infos sur un paquebot en quarantaine ravagé par cette maladie qui se révèle en fin de compte avec un seul grippé à bord !. C’est une manne pour les gourous du 20 heure masculin ou féminin, là comme ailleurs la féminisation de la profession n’a rien changé, quoiqu’on en dise. Malheur à nous ! la grippe ne nous apporte et pour longtemps encore, on fait durer le suspens …ça va être pire à la rentrée ! en l’absence de fièvre véritable, que des 20h anesthésiants. Quand ces messieurs dames de l’info sont en manque on fête les anniversaires des catastrophes passées à croire qu’ils ne se passent rien d’autre.
En bref messieurs les journalistes vous nous prenez au mieux pour des débiles au pire pour des c… Mis à part quelques journaux libres et indépendants plus assez lus qui ont de plus en plus de mal à se faire lire, il n’y a plus de véritable info.

On ne peut pas être plus à la botte du pouvoir en ne diffusant de politique que les grandes et utiles décisions du pouvoir et pour le reste, en faisant pleurer dans les chaumières.
Il faut aux milliers de licenciés, seules victimes durables à cette heure de la crise, déposer des bonbonnes de gaz en menaçant de faire exploser leur lieu de travail ou séquestrer leurs dirigeants pour qu’on daigne parler d’eux quelques instants après tous les faits divers larmoyants étalés avec un voyeurisme savamment orchestré.
Bien sûr c’est moins onéreux d’interviewer un pauvre bougre qui n’a rien vu, rien entendu et n’a rien à dire mais était là près de la "catastrophe" du jour, par bonheur pour le journaliste en mal d’images, que d’envoyer cameraman ou photographe faire un reportage au bout du monde là où notre avenir se joue.

Alors vous les seuls victimes à cette heure de la crise, vous les licenciés pour la bourse, dont la croissance est plus rapide que celle des offres d’emploi, sortez vos bouteilles de gaz, menez toute action susceptible d’attirer les médias. Même si vos actions sont répréhensibles, la faute n’en incombe qu’aux médias dévoyés, uniquement avides d’audience en ne flattant que les plus bas instincts du bon peuple.
Ce ne sont pas les présentateurs qu’il faut changer mais les infos que vous divulguez en modifiant leur hiérarchisation.

Seules exceptions dans cette débâcle de l’info: "C’est dans l’air" quoiqu’un peu conventionnel à mon goût et puis bien sûr l’excellente émission de Frédéric Taddei "Ce soir ou jamais". A la radio France inter est toujours bonne, France info ayant totalement sombré dans le divers.
 

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