mercredi 29 avril 2009

Solidaires ? Quand?


Lundi chez Yves Calvi, le thème était " Séquestration des dirigeants d’entreprise ". La majeure partie de l’émission a été de la part des tenants patronaux de faire dire aux défenseurs des ouvriers qu’ils condamnaient les victimes " séquestreurs ". Oui ! car les premières victimes sont les licenciés qui se retrouveront séquestrés dans la pauvreté et les aides publics, aides publics que nous avons réussi à sauver du tout libéral.

Pour mon compte je dis haut et fort, ils ont raison de mettre quelques instants les responsables devant leur responsabilité.

Ils ne sont pas responsables…C’est plus haut que cela se passe, disent les tenants du système. Séquestreurs, ne vous arrêtez pas à ces considérations, tout est fait pour diluer les responsabilités dans une pyramide de structures dont le sommet reste invisible dans les nuages de la globalisation (voir l’affaire de l’Erika.) Tiens au fait qui a été condamné dans cette affaire ?

Le monde nous regarde et nous sommes les seuls à séquestrer, et alors ! en 1789 nous étions les seuls à virer le système monarchique et en cela nous étions précurseurs. Ce que n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre les autres pays, c’est que tant qu’ils sera aisé de licencier sans remous ce sera la seule variable d’ajustement aux soit-disantes difficultés de l’entreprise.

Et l’erreur du syndicalisme actuel c’est son manque de globalisation, chacun essaie de tirer la couverture à lui. C’est une sorte de dumping ouvrier…Nous, nous sommes sages …Venez chez nous investir on se laisse licencier sans soucis. Diviser pour régner c'est vieux comme le monde et ça marche toujours.
J’ai connu cela dans l’industrie et les années 70, on mettait les chaînes au rendement en compétition…. " Ils en ont fait plus que nous ! leur prime va grimper !"
Et vogue la galère, ensuite on faisait passer le chrono pour accélérer les cadences, jusqu’au jour où nous, syndicalistes, on a ouvert les yeux aux victimes et dès que le chrono se pointait, on stoppait la production.

Je trouve les syndicats bien mous dans cette affaire. Ils ne voient que par les recours légaux, ils ont eu raison chez Carterpillar, la justice les a suivis mais cela ne sera pas toujours le cas.
En notre temps nous avions investi la préfecture pour être reçu par le préfet lui-même alors qu’à chacun de nos rendez-vous précédents on avait affaire au facteur, jeune énarque fraîchement débarqué avec trois poils au menton.

La violence,c’est d’abord et avant tout le licenciement variable d’ajustement facile pour conserver les dividendes usuraires aux actionnaires, voilà la violence première.
Au cours de cette émission une tête d’œuf dont je ne me souviens ni du nom ni du pedigree a déclaré doctement que la crise venait des politiques et non des dirigeants économiques. Ben voyons, il oublie que ces dernières années, les multinationales ont tout fait pour se libérer du joug politique en globalisant à tout va,en occultant, entre autres, les vrais responsables dans un flou d’empilement d’holding financiers.
Et ces faux derches ont le culot de mettre tout sur le dos des politiques dont la faute a été à l’origine, au point de départ avec les apprentis sorciers que furent le couple démoniaque Reagan –Thatcher. Souvenez-vous, tiens, on en cause plus " Moins d’état, que les fonctions régaliennes ! "
Et bien on est arrivé au but et sans réaction vive de la base on repartira de même au bout de la crise.
Quant à la comparaison avec l'assassinat de Georges Besse, qui était un horrible assassinat du même ordre que celui du préfet Erignac sans aucune excuse, réflexion idiote, c'est comme si on disait que la proposition du travail dominical se terminera par le retour du travail des enfants de 12 ans 12 heures par jour...C'est vrai que cela existe encore dans certains pays qui sont nos concurrents dans la globalisation.
A bon entendeur salut.


Paroles d’un ancien délégué syndical viré pour cela de son entreprise.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bjour à toutes et tous,
moi, ce qui m'a le plus choqué ce sont ces 2 faits:
- Au moins une boîte de "consulting" s'est faite connaitre pour donner des tas de conseils utiles aux cadres et patrons en cas de "capture", on propose même de constitué et planquer au bureau, un "kit de survie", liste d'objets utiles, qui passe par même un rasoir, une chemise et une cravate de rechange... Il existe donc au moins un patron qui trouve cette pratique excellente!
- Il a été dit "à la TV et la radio", qu'il arrive que les épouses et enfants des cadres séquestrés soient menacé(e)s, et qu'ils (elles) sont parfois obligé(e)s de prendre des gardes du corps. Une violence inouïe exercées sur des familles....
J'en ai eu les larmes aux yeux.
Tiens donc!! Ils ont les moyens de se payer des gardes du corps! Ah! Voilà qui est intéressant.
Bon, je ne cautionne pas toute violence gratuite sur les épouses ou les enfants de ces individus peu scrupuleux, qui récoltent parfois en ce moment ce qui est semé de longue date. Mais... Les épouses au moins, elles cautionnent! Et ces gens se comportent comme des cafards nuisibles pour le reste de la population, je ne pense pas qu'ils méritent le respect, ils méritent la honte, l'Indignité Nationale (comme en 1944) et la mise à l'écart définitive.
Les journalistes à ordre de la TV, n'évoque pas souvent la violence sociale subie par les salariés!
Jusqu'à présent, on n'a pas encore tondue les compagnes des patrons. Pourvu que ça dure... La balle est dans leur camp, pour être sûr d'éviter ça!

D'autre part, celles et ceux qui voyagent, savent fort bien qu'une fois de plus on ment au peuple en France!! Les "séquestrations" de patrons, ça arrive un peu partout dans le monde! Pour les mêmes raisons d'ailleurs. Qu'on arrête de nous raconter des conneries, qu'on arrête l'ultra-libéralisme, et ça ira un peu mieux!
Bien navicalmement
Le webcaptain du site:
http://souvenirs-de-mer;blogdns.net/ !