L' Ayatollah du Capitalisme,

Hier soir dans l’émission " Ce soir ou jamais " , nous avons assisté à un numéro étonnant, dans le vrai sens du terme, de la part de Pascal Salin, que l’on pourrait fort bien qualifier d’ayatollah du capitalisme pur et dur. Jugez-en plutôt : le Capitalisme est le système le plus moral (sic) en ce bas monde dixit ce Monsieur. Cela, il faut pouvoir le dire face au caméras. Fi des enfants qu’on faisait travailler 12h par jour au 19 éme et toujours au boulot dans le tiers monde, fi de la part des revenus des salariés ne cessant de diminuer au profit du capital, fi des paradis fiscaux, fi des errements de ce système dont on devrait un jour à l’égal de ce qui été fait pour le communisme comptabiliser les victimes, fi de la constatation aveuglante : quoiqu’il advienne dans ce monde capitaliste, le premier et le seul à trinquer est le pauvre salarié, celui qui est au bas de l’échelle, pour Mr Salin celui qui bien est trop c.. pour avoir su profiter du système.

Pour ce Monsieur la crise actuelle ne vient pas des capitalistes eux-mêmes mais des gouvernements, Ah bon ! Je croyais pourtant, mais je dois me tromper que depuis l’ère Reagan Thatcher, il y avait moins d’état, à croire que ce n’était pas suffisant, il y a encore trop d’état. Toujours d’après l’ayatollah Salin les crises que nous subissons ne viennent pas de trop de capitalisme mais de pas assez. Ben voyons ! d’après lui la redistribution des " richesses " est un grossière erreur, notamment l’impôt sur les successions ne devraient pas exister c’est immoral ! Et il ne faut surtout pas réglementer au niveau mondial, ce qui est réclamé par tous y compris par Mr Sarkozy, c’est dire !
Le seul qui m’ait plu dans cette émission, celui qui a posé la seule bonne question, la seule qui vaille et qui pourrait changer quelque chose : "Et si on tentait de changer l’homme ? " Que n’avait-il pas dit là ! Il fût, par tous, renvoyé dans les cordes d’un splendide uppercut avec un rappel à Pol Pot.
Comme si l’horrible expérience cambodgienne avait été la seule, que rien avant cela n’avait été tenté.

Je vais en évoquer une qui a duré 150 ans, concerné environ 300.000 individus et qui a été détruite par les impérialistes de l’époque, l’Espagne et le Portugal, en Amérique du Sud. Expérience de véritable communisme : les réductions du pays Guaranis gérées par les Indiens eux-mêmes sous la houlette bienveillante des Jésuites, ce qui a amené d’ailleurs la condamnation de ceux-ci par la papauté.
Les Jésuites avaient tenté et réussi à changer l’homme. On a enterré cette expérience en la baptisant Utopie.
Le monde capitalistique rêvé par notre ayatollah de plateau de télé n’en est elle pas une utopie et de la plus triste espèce ?

Dieu disait à Moïse : je suis celui qui est, le Capitaliste dit aujourd’hui : je suis celui qui a
Jean Commerson

Nota : je n'ai pas regardé la prestation de Mr Sarkozy :

Je n'ai pas regardé hier soir le numéro d'illusioniste diffusé sur toutes les chaînes payantes. J'ai mis en marche mon magnéto pour regarder le très beau téléfilm retraçant la formidable bataille livrée par Mr Badinter contre la peine de mort.