vendredi 12 février 2010

Français qui sommes nous ?




Nous sommes avant tout descendant de ceux qui ont fait notre pays que ce soit la longue lignée des Rois de France, mais aussi la Révolution d’où est née la République et ses valeurs. Descendant de tous ces grands hommes : écrivains, artistes, musiciens savants qui ont aimé ce pays et lui ont donné des chefs d’œuvre.
La France on peut l’aimer aussi dans ses variétés de paysage, ses monuments témoins de l’amour de nombreux bâtisseurs pour le pays.

Mais la France est aussi l’œuvre des immigrés de toutes les époques et Dieu sait que nous en avons eu venant de tous les points cardinaux. Ces immigrés se sont intégrés et ont œuvrés à la tache commune de construction de ce pays.
Dans la France d’aujourd’hui chacun a des droits mais surtout des devoirs : les Français installés ou de souche ont un devoir d’accueil, sans discrimination, sans rejet des candidats à la nationalité française et quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau, leur religion.

De même ces candidats en demandant la nationalité acceptent l’identité nationale, depuis nos ancêtres les Gaulois jusqu’à Mr Sarkozy fils d’immigré et chef de l’état. Tous ceux qui font ou ont fait la France.
On ne peut pas vouloir devenir français et rejeter une partie quelconque de son histoire et de ses valeurs, cela forme un tout.
Même si parfois la France s’est trompée que ce soit pendant les guerres de Religion, la traite, le colonialisme, le gouvernement de Vichy. Quelle nation n’a rien à se reprocher ? Ce passé sombre il ne faut pas l’occulter mais le regarder bien en face en n’oubliant pas de le replacer dans le contexte de l’époque. D’où l’importance de la connaissance de l’Histoire et de la culture de notre pays, tâche qui incombe à l’éducation nationale mais aussi aux médias publics.
On ne devient pas Français uniquement pour toucher les allocations familiales et la sécurité sociale et basta pour le reste, de même qu’on est pas français en désertant l’impôt.

Il est difficilement compréhensible de vivre dans un pays qu’on abhorre, on peut ne pas être d’accord avec les dirigeants du moment et avec leurs directives mais huer ou siffler ses symboles que sont l’hymne national et le drapeau a pour signification un rejet de tout ce qui constitue une nation à travers le temps. Le drapeau comme l’hymne national n’appartiennent pas à un groupe ou gouvernement quelles qu’ils soient ils appartiennent à la nation française toute entière et pour cela doivent être respectés.
De même ces "français" qui pensent aimer et servir leur pays en allant résider ailleurs afin de payer moins d’impôts, refusant de participer à la solidarité nationale, dont ils en ont tiré des avantages ne serait-ce qu’avec l’éducation gratuite et refusant ainsi le renvoi d’ascenseur. Ceux-ci, conservent précieusement leur nationalité française pour revenir éventuellement, suite a des revers de fortune ou ennuis de santé, bénéficier de cette solidarité à laquelle ils ont refusé leur participation lorsqu’ils étaient en mesure de le faire.
Ça leur fait quoi aux sportifs entendant chanter la Marseillaise pour leurs exploits sachant qu’à peine redescendu du podium ils vont courir placer leurs gains à l’étranger, fuyant entre autres leur participation à la formation de leurs successeurs ?
Il n’y a aucune différence entre les siffleurs de marseillaise et les déserteurs de la solidarité nationale, ils sont tout autant dans le refus de l’identité nationale.
Ça leur fait quoi à ces chanteurs, sportifs et autres, partis à l’étranger pour échapper au fisc et subitement de retour pour participer activement à une campagne électorale?
Le droit de vote est refusé aux immigrés payant leurs impôts en France et accordé à ces
"Français" refusant de les payer. Est-ce justice ?

Une des caractéristiques de notre identité c’est aussi une tendance accentuée à l’auto flagellation, faisant de manière systématique référence et comparaison avec ce qui fonctionne mieux ailleurs. En oubliant souvent de tempérer ces comparaisons par des considérations nationales particulières.
J’en veux pour preuves les analogies qui sont faites en matière d’enseignement : comment peut-on comparer la France à la Finlande ? En Finlande qu’elle est le pourcentage d’émigrés dont la langue parlée à la maison n’est pas la langue du pays, dont la culture n’est pas européenne à l’origine?
Le mérite de la France est de tenter une intégration de ces populations et d’éviter ainsi le communautarisme. J’ai bien dit tenter car la réussite n’est pas toujours au rendez-vous dans ce domaine.
Les deux obstacles majeurs à l’intégration sont d’une part les embauches au faciès ainsi qu’au nom, de préférence européens, et d’autre part les zones d’habitat non diversifiées.
Il faut comprendre le découragement des jeunes diplômés qui se voient préférer à niveau équivalent voir inférieur des gens de souche. Cela n’est pas fait pour donner du courage aux plus jeunes d’entre eux encore en étude.
C'est beaucoup l'hypocrisie française, on donne aisément l'identité française avec le droit du sol mais ensuite, par notre attitude, on refuse les droits inhérents à cette nationalité.
Quant à réduire l’identité nationale à des problèmes de religion, je laisse ça aux apprentis sorciers de tous bords et ils sont nombreux.

1 commentaire:

MARINE INCONNUE a dit…

Ca, on ne le dira jamais assez!