mercredi 20 mai 2009

Global market


J’ai reçu ce petit message par courriel je l’ai quelque peu modifié et complété :
Voici une petite histoire pas si étrange...
Jean xxxxx a commencé la journée tôt, ayant réglé son réveil matin (fait au Japon) à 6 heures.
Pendant que sa cafetière (faite en Chine) filtrait le café (fait au Brésil) , il s'est rasé avec son rasoir (fait à Hong Kong).
Puis il s'est habillé avec sa chemise (faite au Sri Lanka), ses jeans (faits à Singapour) et ses chaussures (faites en Corée).
Après avoir cuit son petit déjeuner dans son nouveau poêlon (fait en Inde) agrémenté de fraises (d'Espagne) et de bananes (du Costa Rica), il s'est assis, calculatrice en main (faite au Mexique), pour calculer son budget de la journée.
En consultant sa montre (faite à Taiwan), il a synchronisé sa radio (faite en Chine), puis est monté dans sa voiture (faite au Japon) pour continuer sa recherche d'emploi, entre deux fermetures d'usines (en France).
À la fin d'une autre journée décourageante, il décide de se verser un verre de vin (fait en Afrique du Sud) en écoutant Britney Spears (refaite aux USA!), pour accompagner son dîner congelé, un abominable steak haché graisseux aux hormones (fait aux USA), met ses sandales (faites au Brésil) et allume sa télévision (faite en Indonésie),
Demain il ira au cinéma voir un film d’action (action, lire coup de feu toutes les minutes) (fait aux USA)
Il n’ira pas en vacances cette année et pour cause sinon il a très envie d’aller en Thaïlande.
et enfin il se demande pourquoi il n'arrive pas à se trouver un bon job, bien payé, ici en Europe...

Tous ces étrangers qui travaillent pour nous vêtir, nous donner à manger, nous distraire, sont-ils suffisamment payés pour pouvoir venir visiter la France ? Se payer des parfums français, acheter du prêt-à-porter de notre pays, voyager en Airbus, goûter un bon Bordeaux ?
Rien n’est moins sûr, pour l’instant du moins.
La seule conséquence tangible de cette situation pour l’instant est de tirer toujours plus nos salaires vers le bas quand nous en touchons encore unt à délocaliser des entreprises rentables pour insuffisance de dividende.
Tout ceci a un nom, c’est la globalisation libérale sans contrainte.
A qui profite le crime ?
Aux grands groupes globalisés les dividendes, aux États le sauvetage des laissez pour compte.

1 commentaire:

MARINE INCONNUE a dit…

Ben oui... C'est la raison pour laquelle je dis souvent que la mondialisation telle qu'elle est, peut (ou doit) se symboliser par le grand porte-conteneurs d'au moins 8000 EVP de capacité, c.à.d. pour les non initiés, 8000 conteneurs qui commencent et achèvent toujours leurs longs voyages sur un camion qui porte une ou deux de ces géniales boîtes standardisées multicolores!
Derrière le camion, le MSC Daniela ou bien le CMA-CGM Nabucco qui lui ne chante pas le choeur des esclaves, il les fait ou les aide à travailler!