Après un coup de colère suite aux déclarations de Benoît XVI , je voudrais tenter de réfléchir à ses propos malheureux, parmi tant d’autres, partant du principe que ce Pape, que je n’ai pas désiré pour l’église, n’a pas le don de la communication, c’est le moins que l’on puisse dire.
Qu‘ a-t-il voulu dire ?
Que le préservatif n’était pas la solution pour éviter la propagation du Sida ? La phrase était un peu courte, il aurait fallu ajouter que c’est un pis aller et qu’ avant toutes choses la pensée et les actes doivent aller vers la protection de l’autre, de l’individu sain avec lequel on a le rapport.
Que cela aggrave la propagation de la maladie ? Le Pape aurait également du ajouter que si l’on part du principe que le préservatif est la totale solution ceci permet dans bien des cas l’acte sexuel répété avec des partenaires multiples, donc, peut, suivant la fiabilité de la protection, aggraver la propagation de la maladie.
A ce sujet, je ne pense pas que le Pape possède des informations techniques particulières sur la fiabilité du préservatif, sa fabrication est-elle nouvellement décentralisée , en Chine par exemple ?
Plus sérieusement le Pape aurait du insister sur le fait, cela a été dit au cours des émissions sur le sujet, que certains individus sous le prétexte que la maladie se soigne beaucoup mieux maintenant tente de ne plus utiliser cette protection pour un plaisir personnel soi-disant accru.
Maintenant, pour les Catholiques, le Pape lorsqu’il a prononcé cette phrase malheureuse n’était pas dans le cadre de son infaillibilité utilisée qu’une fois depuis la promulgation du Dogme. Le Pape de plus n’est que le " Primus inter pares ", autrement dit l’évêque de Rome le premier des évêques. Ce sont les communications internationalisées qui en ont fait la seule voix autorisée de l’Église. Heureusement tout le monde ne pense pas ainsi dans l’Église.
Le Pape a –t-il pensé au jeune ayant contracté la maladie à sa naissance par sa mère, celui-ci devra-t-il demeurer chaste toute sa vie ?
La femme dont le mari a contracté le virus et inversement doivent-ils demeurer chastes jusqu’à la fin de leurs jours ?.
Quant aux conseils de certains de demander une " débaptisation " le Pape n’est pas l’Église, il n’est qu’un homme qui interprète les évangiles à sa façon, un autre lui succédera qui aura, je l’espère, une autre vue plus large.
La Parole d’il y a deux mille ans demeure et chacun dans son âme et conscience demeure libre de l’interpréter, quel que soit l’évêque de Rome, c’est la grande liberté des enfants de Dieu.
"le sabbat a été fait pour le bien de l'homme, l'homme n'a pas été fait pour le sabbat" (Marc 2-27)